- libation
- (li-ba-sion ; en vers, de quatre syllabes) s. f.1° Terme d'antiquité. Action de répandre, soit du vin, soit une autre liqueur, en l'honneur d'une divinité.• Alexandre immola un taureau à Neptune, et, pour faire une offrande aux dieux marins, il jeta dans la mer le vase d'or dont il s'était servi pour faire les libations, DU RYER Suppl. à Quinte Curce, II, 3.• Alors il immolera l'holocauste, et il le mettra sur l'autel avec les libations qui doivent l'accompagner, SACI Bible, Lévit. XIV, XIX, 20.• Tu sais combien je hais leurs fêtes criminelles, Et que je mets au rang des profanations Leurs tables, leurs festins et leurs libations, RAC. Esth. I, 4.• Ce fut l'usage indigne et sensuel que les enfants d'Héli faisaient des dons faits à l'autel et du revenu de leur sacerdoce, qui livra l'arche sainte aux Philistins, et qui fit cesser pour quelque temps dans Israël la libation et le sacrifice, MASS. Confér. reven. ecclés..2° Au pluriel. Familièrement et par allusion. Des libations, nombreux coups de vins, bus par plaisir plus que par besoin. Nous avons fait à ce dîner de nombreuses, d'amples libations.Lat. libationem, de libare ; verbe grec signifiant verser, répandre.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.