- aronde
- (a-ron-d') s. f.1° Ancien nom de l'hirondelle.À queue d'aronde, se dit pour exprimer un ouvrage de charpente qui sert à la jonction des parties, et qui a la forme d'une queue d'hirondelle.Dans le génie militaire, ouvrage à queue d'aronde, sorte d'ouvrage à corne, étroit par la gorge et plus ouvert vers les faces.2° Terme d'histoire naturelle. Aronde aux perles, aronde perlière, dite aujourd'hui avicule aux perles, celle qui contient les plus belles perles, et dont la coquille donne beaucoup de nacre.3° Espèce de poisson volant.XIIe s.• Par de soz lui si isnel le [son cheval] [il] trova, Plus tost li cort qu'aronde ne vola, Raoul de C. 133.XIVe s.• Aussy comme une aronde seule ne signifie pas le temps de ver ne un seul biau jour ne le fait pas...., ORESME Eth. X, 16.• Tost envahit Fortune Hermionne ; Tost fut Progné convertie en haronde, CH. D'ORL. Bal. (Berthault) 146.XVIe s.• Sur l'arbre sec s'en complaint Philomele ; L'aronde en fait cris piteux et tranchans, MAROT Compl. sur la mort de Louise de Savoie.Voy. hirondelle.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.