- imprudence
- (in-pru-dan-s') s. f.1° Manque de prudence.• Mais c'est une imprudence assez commune aux rois D'écouter trop d'avis et se tromper au choix, CORN. Mort de P. IV, 1.• ....Lâcher ce qu'on a dans la main, Sous espoir de grosse aventure, Est imprudence toute pure, LA FONT. Fabl. IX, 10.• Imprudence, babil et sotte vanité, Et vaine curiosité Ont ensemble étroit parentage, LA FONT. ib. X, S..• ....De pèlerins une troupe grossière.... Joua les saints, la Vierge et Dieu, par piété ; Le savoir, à la fin dissipant l'ignorance, Fit voir de ce projet la dévote imprudence, BOILEAU Art p. III.• Je veux bien excuser son heureuse imprudence, RAC. Iphig. IV, 10.• Je reconnais en lui la fougueuse imprudence Qui tantôt sert les dieux, et tantôt les offense, VOLT. Olymp. I, 5.2° Action contraire à la prudence.• Si vous avez fait des imprudences, SÉV. 450.• Mme de Maintenon était pleine jusqu'à répandre ; il lui échappait des imprudences dans le particulier, SAINT-SIMON 56, 180.• Combien est malheureuse la femme délicate et sensible qui commet une grande imprudence !, STAËL Corinne, XVII, 3.XIVe s.• Et par imprudence il cuide que les choses qui sont bones que ils [elles] soient malveses, ORESME Eth. 194.Lat. imprudentia, de imprudens, imprudent.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.