- impatroniser
- (in-pa-tro-ni-zé) v. a.1° Introduire comme une sorte de patron, de maître.Fig.• Il faut espérer que le système scythe [en géographie] ne sera pas aussi pernicieux à ceux qui l'ont imaginé ou accepté, que les idées de Bailli, encore en honneur il y a soixante ans, l'ont été aux savants qui les impatronisèrent dans la géographie critique et dans la chronologie, VIVIEN DE ST-MARTIN Fouilles de Ninive, Rev. germ. t. XX, p. 475.2° S'impatroniser, v. réfl. S'établir comme chez soi.• L'un avecque prudence au ciel s'impatronise, RÉGNIER Sat. XIV.• Quand tous ses gouvernants [du peuple français] s'en allèrent un jour, croyant lui faire pièce et le laisser en peine, d'autres se présentèrent qu'on ne demandait pas, et s'impatronisèrent, P. L. COUR. Lettre VI.S'introduire dans une maison et y dominer (avec un sens défavorable).• Un inconnu céans s'impatronise, MOL. Tart. I, 1.• Depuis six ou sept mois qu'elle a trouvé moyen De s'impatroniser, je n'y connais plus rien, LA CHAUSSÉE Gouvern. I, 1.XVIe s.• Vray est que les empereurs, n'aiant ni coeur ni valeur ni moyen pour le leur oster [le duché de Milan aux Sforce], furent contraints de le leur laisser, et les en impatroniser, pour le tenir à foy et hommage de l'empire, BRANT. Cap. franç. t. I, p. 324, dans LACURNE.• Au temps que les François s'impatroniserent de cette Gaule, PASQUIER Recherches, livre I, p. 9, dans LACURNE.In, en, dans, et patron.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.