- ignominie
- (i-gno-mi-nie) s. f.Grand déshonneur.• Je me cache à moi-même un excès de malheur Où notre ignominie égale ma douleur, CORN. Rodog. II, 4.• Allons à lui [le Seigneur], en portant l'ignominie de sa croix, SACI Bible, Ép. aux Hébr. XIII, 13.• Sa pauvreté [de Jésus-Christ], ses ignominies et sa croix le rendent un objet horrible à nos sens, BOSSUET Hist II, 11.• Et ce sont ces périls et ce soin de ma vie Qui d'un servile hymen feraient l'ignominie, RAC. Baj. II, 3.• Je n'ai point de leur joug [des Romains] subi l'ignominie, RAC. Mithr. V, 5.• Et Phèdre, tôt ou tard de son crime punie, N'en saurait éviter la juste ignominie, RAC. Phèd. V, 1.• Quel est cet honneur, mes frères, qu'on ne peut acheter qu'au prix de son âme et de son salut éternel ? et que l'on est à plaindre, si l'on ne peut se sauver de l'ignominie que par un crime !, MASS. Car. Pardon..• Ce vieux rimeur couvert d'ignominies, Organe impur de tant de calomnies, VOLT. Ép. XXXV.XVIe s.• Et pour cette desfaitte les Ephesiens avoient dressé un trophée de bronze à la honte et ignominie des Atheniens, AMYOT Alc. 59.Lat. ignominia, de i pour in privatif, et gnomen, par aphérèse, nomen, nom.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.