- hoir
- (oir) s. m.Terme de pratique. Synonyme d'héritier.• Nous signâmes deux oppositions à ce que nul hoir mâle sorti du feu maréchal de Luxembourg ne fût reçu au parlement en qualité de pair de France, SAINT-SIMON 26, 45.• Il lui semblait que, sous les hoirs de saint Louis, un évêque marié ne serait jamais sûr de sa place, CHATEAUB. Mém. t. VI, p. 435.• Recomposez un peu l'ancien fief, et que chaque portion retourne du propriétaire laboureur à ce bon seigneur adoré de ses vassaux, pour être substitué à lui et à ses hoirs, de mâle en mâle, à perpétuité ; ses hoirs ne laboureront pas, ses vassaux peu, P. L. COUR. Lett. V.Terme d'ancienne jurisprudence. Hoir de quenouille, fille qui hérite.XIe s.• Et Jurfaret qu'est ses filz et ses heirs, Ch. de Rol. XXXVII.XIIe s.• Li oir qui en issirent [du mariage] furent fier et felon, Sax. III.• Et jo te di devant que heirs te durrai [donnerai], Rois, p. 144.XIIIe s.• Comme droit hoir de France [ils] font Pepin couroner, Berte, III.• Se, après, mes parens moroit sans hoir de son cois, BEAUMANOIR VI, 20.• On doit savoir que tuit cil sont loiel oir, qui sont nés et conceus en loiel mariage, BEAUMANOIR XVIII, 2.• Bien savés que par maulvais hoir Dechieent [déchoient] viles et manoir, LEROUX DE LINCY Prov. t. II, p. 250.• Ce roy Richart pourchassa tant que il donna au conte Henry de Champaigne qui estoit demouré avec li, la royne de Jerusalem, qui estoit droit her [héritière] du royaume, JOINV. 203.• Dieu, qui vous meut à ce vouloir ? Pour quel cause offristes vous l'oir De paradis à mort pour homme ?, J. DE MEUNG Trés. 386.XVe s.• Ainssy fu le commencement de celle noble nacion françoise, couronnée d'ancienne noblece, laquelle, Dieux mercis, d'hoir en hoir est continuée, CHRIST. DE PISAN Charles V, I, 5.Provenç. her, du latin heres, héritier. Heres, héritier, et herus, maître, sont le même mot et tiennent au radical sanscrit har, prendre.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.