- gripper
- (gri-pé) v. a.1° En parlant du chat ou de tout autre animal à griffes, saisir subtilement. Le chat a grippé la souris à la sortie du trou.2° Par extension et familièrement, dérober, ravir le bien d'autrui. On lui a grippé sa bourse.3° Populairement. Arrêter, saisir.• Il était avec elle, Monsieur, quand au collet on l'est venu gripper, TH. CORN. le Galant doublé, IV, 8.4° Fig. Prévenir défavorablement.• Comme il est offensé, comme il est en colère.... tout ce qu'il écrit là-dessus est la plus plaisante et la plus naturelle chose du monde, et l'a tellement grippé, que je ne sais point du tout comme M. de la Trousse se porte, SÉV. 611.5° Se gripper, v. réfl. En parlant des étoffes, se retirer, se froncer. Le crêpe se grippe facilement.On le dit aussi en ce sens au neutre Cette étoffe grippe.Fig. et familièrement. Se prévenir défavorablement et sans raison. C'est un homme sujet à se gripper.XVIe s.• Approcherent la dite galere des François et tant qu'ils aborderent et commencerent à eulx gripper aux cordes et monter pour cuider entrer dedans, JEAN D'AUTON Annales de Louis XII, mss. f° 27, dans LACURNE.• Et plusieurs autres chevaliers qui estoient plus aspres à ceste curée que chiquanoux à gripper, LANOUE 141.Goth. greipan ; anc. scand. grîpa ; holland. grijpen, saisir, autre forme de l'allemand greifen (voy. griffer).SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIREGRIPPER. Ajoutez :6° V. n. Terme de mécanique. S'accrocher, subir le grippage, en parlant d'organes d'une machine.• Les huiles de graissage [dans la décompression de l'air comprimé] se solidifient, et les organes grippent, H. DE PARVILLE Journ. des Débats, 30 mars 1876, feuilleton, 2e page, 1re col..• Ces paliers.... doivent s'user le moins possible, ne pas attaquer l'essieu, résister au choc, et surtout ne pas chauffer et gripper, Journ. offic. 7 janv. 1875, p. 124, 2e col..
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.