- graillon
- graillon 1.(gra-llon, ll mouillées, et non gra-yon) s. m.1° Goût, odeur de graisse ou de viande brûlée.• Elle eût dédaigné de toucher aux serviettes sales en disant qu'elles sentaient le graillon, J. J. ROUSS. Ém. v..Populairement, une Marie graillon, une femme sale et toute tachée de graisse.2° Restes ramassés d'un repas. Marchande de graillons.• Il mangeait dans un seul repas deux fressures entières de mouton avec les pieds, une tétine de vache et dix livres de pain, sans parler des graillons dont il était rarement dépourvu, LESAGE Guzm. d'Alfar. 1, 3.3° Par assimilation à des restes de viande, restes ou rognures des marbres. Les graillons ne se vendent pas au pied, mais en bloc.Probablement l'anc. franç. graille, grille, gril, voy. ces mots : c'est l'odeur de ce qui brûle sur la graille. Scheler est porté à y voir une contraction de gratillon, ce que l'on gratte au fond de la marmite.SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE1. GRAILLON. Ajoutez : - REM. Sentir le graillon, c'est sentir la graisse brûlée dans un pot de terre.————————graillon 2.(gra-llon, ll mouillées) s. m.Excrétion épaisse de la poitrine dont on se débarrasse par la toux.Il paraît un mot formé de l'ancien verbe grailler, crier comme la corneille (voy. graillement) ; le son enroué qu'on produit en amenant cette excrétion, ayant déterminé l'assimilation. Graillon est en effet un diminutif de graille (voy. le suivant).————————graillon 3.(gra-llon, ll mouillées) s. m.Un des noms vulgaires de la petite chevêche.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.