- frelon
- frelon 1.(frelon ; plusieurs personnes prononcent frè-lon ; c'était la prononciation dans le XVIIe siècle, telle qu'elle est indiquée dans Ménage) s. m.1° Nom vulgaire de la guêpe frelon.• Comme on voit les frelons, troupe lâche et stérile, Aller piller le miel que l'abeille distille, BOILEAU Sat. I.• Les frelons, qui appartiennent au genre des guêpes et qui les surpassent toutes en grandeur, ne possèdent pas au même degré que les guêpes souterraines, l'art de fabriquer du papier avec des fragments de vieux bois, BONNET Contempl. nat. XI, 24.Fig. Celui qui, étant incapable de faire un ouvrage, cherche à le décrier, et quelquefois à s'en emparer.• Quant mon livre de l'Esprit des lois, j'entends quelques frelons qui bourdonnent autour de moi ; mais, si les abeilles y cueillent un peu de miel, cela me suffit, MONTESQ. Corresp. 31.2° Terme de fauconnerie. Poil qui sort des naseaux de l'oiseau.XVIe s.• Comme en proverbe l'on dit irriter les frelons, mouvoir la Camarine, esveigler le chat qui dort, RAB. III, 14.• Les abeilles ne deviennent point freslons, COTGRAVE .Norm. freulon, frûlon, furon, foulon : picard, foulon ; Berry, grêlon, grolon, groulon, et aussi frêlon. Diez le tire de frêle, à cause que le corps du frelon est mince comme celui de la guêpe, et il rattache grêlon du Berry à grêle, mince. Frêle, nom, en Normandie, de l'insecte dit demoiselle, vient à l'appui de cette opinion, qui n'en reste pas moins sujette à des doutes. Faudrait-il trouver quelque rapport entre frelon et le verbe frêler, qui dans le Berry signifie frotter, et, dans d'autres endroits, brûler avec le bruit que font les cheveux en brûlant ?————————frelon 2.(fre-lon) s. m.Houx-frelon, petithoux ou housson (voy. fragon).XIVe s.• En celluy fort yver leurs chambres estoient bien nettes et sans feu ; et qui trouvast aucunes feuilles vertes, elles feussent jonchées par l'hostel, et la cheminée estoit houssée, comme en esté, de fraillon ou de aucune chose verte, LE CHEV. DE LA'TOUR, Instr. à ses filles, f° 60, dans LACURNE..La forme primitive paraît être fregon (voy. fragon à l'historique), et l'on peut conjecturer que le g s'est changé en l par assimilation avec frelon 1.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.