- enveloppe
- (an-ve-lo-p') s. f.1° Ce qui enveloppe ou sert à envelopper. L'enveloppe d'un paquet, d'une lettre. Sera payé cinq sols de la simple lettre, six sols pour la lettre avec enveloppe, sept sols pour la double lettre, et quinze sols pour l'once des paquets, Tarif, 11 avr. 1676.• Nous admirons la sagacité du naturaliste qui a su le premier découvrir le papillon sous l'enveloppe de chenille, BONNET Consid. corps org. t. v, p. 88, dans POUGENS.• M. de la Ch.... se charge de vous faire parvenir ce paquet que j'ai mis sous enveloppe avec mon cachet, P. L. COUR. Lett. I, 144.Écrire sous l'enveloppe de quelqu'un, enfermer sous son adresse une lettre destinée à un autre.Se dit de petites feuilles toutes pliées et toutes munies de gomme, pour mettre les lettres qu'on envoie par la poste.• Vous n'aurez plus de ces petites enveloppes toutes faites qui vous déplaisent, Mme DE GENLIS Adèle et Théod. t. I, lett. 10, p. 66, dans POUGENS..Terme de botanique. Enveloppes florales, le périanthe, c'est-à-dire le calice et la corolle.Terme d'anatomie. Enveloppes du foetus, le chorion et l'amnios.2° Terme de fortification. Ouvrage qui en entoure et en couvre un autre. Première, seconde enveloppe, première, seconde enceinte.3° Réunion des carreaux formant le corps d'un poêle ; cloison en briques de son pourtour extérieur.4° Fig. Ce qui cache, comme fait une enveloppe.• Les ordures y sont à visage découvert, elles n'ont pas la moindre enveloppe, MOL. Critique, 3.• Vous ne verrez la vérité que sous de belles enveloppes, FÉN. Tél. XII.• On peut être charmé du beau, même au travers de l'enveloppe d'un corps très laid, FONTEN. Platon, Marg. d'Éc..• Que la plupart des hommes ont une enveloppe, mais qu'elle tient et serre si peu, qu'il est très difficile que quelque côté ne vienne à se découvrir, MONTESQ. Arsac. et Ismén..5° Fig. Enveloppe épaisse, apparence d'un corps épais et de lourdeur que présentent certains hommes.• Homme d'esprit et homme sage, qui, sous une épaisse enveloppe, ne laissait pas de réunir une littérature exquise, beaucoup de politesse et d'amabilité, MARMONTEL Mém. VI.On dit dans un sens analogue, rude enveloppe.• C'est comme vous, mon ami, qui, sous la rude enveloppe d'un marin, cachez une véritable délicatesse et un coeur d'or pour vos amis, PICARD Cap. Belronde, I, 7.XVe s.• Il lui bailla un escu pour avoir et acheter des chemises et enveloppes, DU CANGE involumen..Voy. envelopper.SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIREENVELOPPE. Ajoutez :6° En géométrie, enveloppe, lieu géométrique des points de rencontre, ou des courbes d'intersection, d'une série de courbes ou de surfaces infiniment voisines se suivant d'après une loi déterminée ; ces courbes ou ces surfaces sont dites les enveloppées. L'enveloppe est tangente à toutes les enveloppées.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.