- déduction
- (dé-du-ksion ; en poésie, de quatre syllabes) s. f.1° Soustraction, retranchement. Faire, demander une déduction. Il redoit tant, déduction faite des à-compte qu'il a payés.2° Récit détaillé, exposition minutieuse. Faire une longue déduction de ses plaintes.3° Terme didactique. Conséquence tirée d'un raisonnement. Une déduction claire. Une déduction fausse.Sorte de synthèse où l'on va de la cause aux effets, du principe aux conséquences, du général au particulier (voy. synthèse), par une suite de propositions dépendant les unes des autres, qui s'enchaînent et se soutiennent mutuellement. La déduction est opposée à l'induction.4° Terme de musique. Suite, dans le plain-chant, de notes montant diatoniquement ou par degrés conjoints.XIVe s.• Si comme il est dit devant en la deduction de la quarte raison, ORESME Eth. 163.XVe s.• Sur et en deducion et rabat de la somme de six mille nobles d'or, cent marcs d'argent, Bibl. des Chartes, 4e série, t. IV, p. 86.XVIe s.• Les deductions [récits] des exploits où ils se sont trouvez en personne, MONT. I, 58.• C'est [le livre de Tacite] plustost un jugement que deduction d'histoire ; il y a plus de preceptes que de contes ; ce n'est pas un livre à lire, c'est un livre à estudier et apprendre, MONT. IV, 61.Provenç. deductio ; espagn. deduccion ; ital. deduzione ; du latin deductionem, de deducere (voy. déduire).
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.