- diacre
- (di-a-kr' ; du temps de Chifflet, Gramm. p. 183, au XVIIe siècle, on prononçait diâcre) s. m.1° Serviteur dans la synagogue juive.• Il y avait des prêtres ou anciens et des diacres ou serviteurs nommés hazanin pour garder la synagogue, FLEURY Moeurs des Israélites, titre XXXII, 3e part..2° Dans l'Église catholique, celui qui est revêtu du second des ordres sacrés.• Que les diacres de même soient honnêtes et bien réglés, qu'ils ne soient point doubles dans leurs paroles, ni sujets à boire beaucoup de vin, SACI Bible, S. Paul, 1re ép. à Timothée, III, 8.• Arsène, diacre de l'Église romaine, FLÉCH. Hist. de Théodose, III, 14.• De peur que quelqu'un ne le fît marier [le fils de la duchesse de Piney], ils le firent ordonner diacre, SAINT-SIMON 16, 185.XIIe s.• Pruveires [prêtres] e diacnes plusurs en i ot pris, Laruns, murdreiseürs en la rei prisun mis, Th. le mart. 26.• Et cant li dyacones creoit k'ele chaïst [tombât], la volt [voulut] elleveir [élever, soulever], manes [aussitôt] perdit la vie, Job, p. 475.• E mustrad le ordenement e les destinctiuns des pruveires e des diacnes e des ordenez, Rois, p. 244.XIIIe s.• Et li reis est vestu comme diaque, la teste descouverte, Ass. de J. I, 30.• Par tex [telles] cozes concelées ont aucun segneur perdu plusors de leur sers, par cix [ceux] qui devenoient prestre, diacre ou soudiacre, BEAUMANOIR XLV, 28.XVIe s.• La sollicitude des poures a esté commise aux diacres, CALV. Instit. 852.Provenç. diacre, diague ; catal. diaca ; espagn. et ital. diacono ; du latin diaconus, du grec, messager, serviteur, de servir, proprement courir à travers la poussière, de poussière (comp. CENDRE). Diacre a, en français et dans les autres langues romanes, l'accent sur a comme en latin ; l'r y a remplacé l'n comme elle a remplacé l'l dans titre pour title.SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIREDIACRE. Ajoutez :3° Dans l'Église protestante, laïque remplissant certaines fonctions, d'ordinaire non rétribuées, se rattachant au culte et surtout au soin des indigents.En certaines Églises protestantes, ecclésiastique suppléant temporairement, dans une circonscription déterminée, les pasteurs empêchés de faire leurs fonctions.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.