- close
- clos, close 1.(klô, klô-z') part. passé de clore.1° Fermé. Jardin clos de murailles.• Bien semble être la mer une barre assez forte Pour nous ôter l'espoir qu'il puisse être battu ; Mais est-il rien de clos dont ne trouve la porte Ton heur et ta vertu ?, MALH. II, 12.• Ces beaux yeux souverains [de Jésus] qui traversent la terre Mieux que les yeux mortels ne traversent le verre, Et qui n'ont rien de clos à leur juste courroux, MALH. I, 4.• Là les mains ne sont closes Pour recevoir, LA FONT. Orais..• Ce dragon qui jamais n'a les paupières closes, CORN. Médée, III, 3.• Pour un si beau dessein il n'est porte trop close, ROTROU Antig. V, 3.• Que nos portes restent closes, Et jusqu'au retour des roses Chauffons-nous, chauffons-nous bien, BÉRANG. Hiver..Fig.• L'espérance m'en est close, MALH. V, 23.Terme de blason. Couronne close, couronne fermée.2° Bien fermé. Un propriétaire doit tenir son locataire clos et couvert, il doit entretenir en bon état la clôture et la couverture.Fig. Se tenir clos et couvert, se tenir en lieu de sûreté, et aussi être peu communicatif.• Un chacun, sans parler, se tient clos et couvert, RÉGNIER Sat. XI.• Le meilleur était que je m'étais parfaitement tenu clos et couvert sur le mariage, SAINT-SIMON 271, 160.• Que, pour courir à tous n'étant plus assez vert, Il se veut désormais tenir clos et couvert, LA FONT. Eunuque, V, 3.Se tenir clos et coi, ne pas bouger de chez soi.• Dans les visites qui sont faites Le renard se dispense et se tient clos et coi, LA FONT. Fabl. VIII, 3.3° Renfermé.• L'exemple des amants est clos dans ce tombeau, MALH. V, 8.Demi-clos.• [Saint Pierre marchant sur les eaux] Quand, déjà demi-clos sous la vague profonde, Vous ayant appelé, vous affermîtes l'onde, Et, m'assurant les pieds, m'étonnâtes l'esprit, MALH. I, 4.4° En termes d'hippiatrique, cheval clos de derrière ou crochu, cheval dont les jarrets sont trop rapprochés.5° Les yeux clos, ou, plus rarement, à yeux clos, les yeux fermés.Fig. Aveuglément, sans balancer.• Et se jette à clos yeux au danger plus extrême, ROTROU Antig. IV, 1.Avoir les yeux clos, être mort. Il n'eut pas sitôt les yeux clos, que....6° Champ clos, lice fermée de barrières pour les tournois et les duels judiciaires.• Pour décider leur querelle en champ clos, BOSSUET Louis de Bourb..• Quand elle entre en champ clos avec le dieu de Thrace, LA FONT. Tabl..• Et malgré notre usage antique et solennel De défendre en champ clos le sexe qu'on outrage, VOLT. Tancr. III, 4.7° Terme de droit criminel. à huis clos, à portes fermées, c'est-à-dire sans que le public soit admis et sans que publicité soit donnée aux débats.Substantivement. Le huis clos est requis dans les affaires qui offensent les bonnes moeurs.8° Lettre close, ordre du roi contenu dans une lettre fermée de son cachet et souscrite par un secrétaire d'État.Fig. C'est lettre close pour moi, c'est une chose où je ne comprends rien.• Le fond de cette intrigue est pour moi lettre close, MOL. le Dép. II, 1.• Sans dire quoi, car c'étaient lettres closes, LA FONT. Vill..9° Avoir la bouche close, se taire, garder un secret.• Si l'on veut qu'ils aient la bouche close, MOL. le Dép. II, 8.Bouche close ! Gardez le silence, le secret.10° À la nuit close, lorsqu'il est tout à fait nuit.11° Pâques closes, le dimanche d'après Pâques ou de Quasimodo, auquel jour se terminent les cérémonies de Pâques.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.