- clergie
- (klèr-jie) s. f.Instruction, savoir. Vieux.Bénéfice de clergie, privilége établi autrefois en faveur de certains criminels, dans le cas où ils possédaient les premiers éléments des lettres.• Le bénéfice de clergie par lequel un criminel obtenait sa grâce, en cas qu'il sût lire, VOLT. Moeurs, 73.Bénéfice de clergie, en Angleterre, usage encore subsistant, suivant lequel un meurtrier, dans les cas graciables, est sauvé du dernier supplice, lorsqu'il peut lire quelques lignes de vieux caractères saxons ; un juge prononce alors : legit clericus ; sur quoi le coupable obtient grâce de la vie.XIIe s.• Et les leis que vus dites, à que li reis s'alie, Ne sunt de leauté, ainz sunt de felunie, Contre Deu et raisun, pour destruire clergie, Th. le mart. 40.XIIIe s.• Come l'on ne peut saveir totes clergies, ne me semble il pas que l'on puisse saveir toz les plais, Ass. de Jér. 51.• Toutes gens de religion, tote clergie, tout chevalier et tout gentilhomme, Liv. des mét. 309.• Se clers est marceans, il ne pot pas affrancir sa marceandise par le privilege de sa clergie, BEAUMANOIR XI, 36.XVe s.• Si aviserent un saint home de religion, pourvu de prudence et de clergie, et le chargerent pour aller en France, FROISS. III, IV, 33.• [Paris] C'est la cité sur toutes couronnée, Fontaine et puis de sens et de clergie, E. DESCH. Sur les beautés de Paris..• Renommée en clergie et science, LOUIS XI Nouv. c..XVIe s.• Mieux vaut plein poing de bonne vie qu'avoir un muy de clergie, COTGRAVE .Clerc ; provenç. clercia ; espagn. clerecia ; portug. clerezia ; ital. chiericcia.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.