- cime
- (si-m') s. f.1° Le haut pointu d'un arbre, d'une montagne, d'un clocher.• Du Taurus escarpé nous franchissons la cime, VOLT. Scythes, I, 3.• Semblable à ces hautes montagnes dont la cime, au-dessus des nues et des tempêtes, trouve la sérénité dans sa hauteur et ne perd aucun rayon de la lumière qui l'environne, BOSSUET Louis de Bourbon..• Elle-même aux cerfs pourchassés Prépare de profonds asiles Sur la cime des monts glacés Contre les chiens les plus agiles, GOMBAULT dans RICHELET ..• Ainsi d'un champ d'épis se recourbe la cime Sous l'haleine du vent qui les touche et s'enfuit, MASSON Helvétiens, VI.Poétiquement. Le mont à double cime, la double cime, c'est-à-dire le Parnasse. Les nymphes de la double cime, les Muses.2° Fig.• On ne pourrait faire sentir que par une trop grande discussion la difficulté et le prix de ces sortes d'ouvrages, que n'estiment peut-être pas assez ceux qui ne se plaisent que sur la cime la plus élevée de la théorie, FONTEN. Sauveur..XIIe s.• Li arbre qui cheü seront Se dresseront tuit contre mont ; à mont torneront lor racines ; Contre terre seront les cymes, Adam, mystère, p. 76.XIIIe s.• Lors [il] lui conte de la racine Dusqu'en la cyme ses meffais, Roman de Robert le diable.XVe s.• Iceulx supplians se prindrent à copper des cymeaulx du dit arbre, DU CANGE cimeyae..XVIe s.• Là s'eslevoit la cyme forestiere D'Ide [le mont Ida]...., RONS. 603.• L'office de censeur, qui estoit à Rome la cyme de dignité où pouvoit atteindre un citoyen romain, AMYOT Caton..Provenç. cim, sim, cima ; catal. cim ; espagn. et ital. cima ; portug. cimo ; du latin cyma et cuma, tendron, coeur de chou, qui dans les langues romanes, a pris le sens d'extrémité de la tige, et de là, celui de tout sommet ; du grec , jeune pousse, venant du verbe signifiant : être gonflé par ce qui est engendré, par le bourgeon, par l'embryon.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.