- chiffon
- (chi-fon) s. m.1° Morceau de quelque vieille étoffe.• Du blanc, un peu de rouge, un chiffon de rabat, RÉGNIER Sat. XI.2° Bout de papier, écrit ou non, sans aucune importance.• Ne sachant pas votre adresse, j'ai prié M d'Argental de vous rendre ce chiffon, VOLT. Lettr. en vers et en prose, 35.• Excusez le chiffon sur lequel je vous écris, rien n'est plus rare que le papier en ce pays-ci, P. L. COUR. Lett. I, 172.3° Tout ajustement de femme ne servant qu'à la parure.• On l'allait consulter sur chaque événement, Perdait-on un chiffon, avait-on un amant, LA FONT. Fab. VII, 15.• Plus brillante que n'eussent fait les brillants chiffons de la Duchapt, J. J. ROUSS. Ém. v..Un chiffon d'enfant, une petite fille, ou même une jeune fille.• Avouez, mon ancien ami, que la destinée de ce chiffon d'enfant [la descendante de Corneille] est singulière, VOLT. Lettr. Cideville, 26 janv. 1763.Par extension.• Je porte tous ces chiffons sacrés [les amulettes] par une longue habitude, MONTESQ. Lett. pers. 143.4° En termes de jardinage, chiffonne, adj. fém. Branche chiffonne, petite branche grêle du pêcher qui a des boutons à fruit dans toute son étendue.• Il faut ôter les branches petites et chiffonnes, LA QUINTINYE Jard. dans RICHELET.XVIe s.• Une chose chiffonne, OUDIN Dict..• Cela est bien chiffon, OUDIN Curiosités fr..Chiffe. On trouve, dans le bas-latin, chiffones qui semble signifier une chaussure grossière, et qui est trop isolé pour qu'on voie aucun moyen sûr de le rattacher à chiffon. Quelques provinces disent un chiffon de pain, pour un morceau de pain ; voyez-en, à CHIQUER 1, l'explication.SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRECHIFFON.4° Ajoutez :• On dit aussi rameau chiffon, Rev. horticole, 16 fév. 1875, p. 79.5° Tissu chiffon, tissu sans apprêt.• On devra ajouter trois catégories : les tissus écrus, les tissus blancs chiffon, les tissus apprêtés, Enquête, Traité de comm. avec l'Anglet. t. IV, p. 607.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.