- chevêtre
- (che-vê-tr') s. m.1° Licou. Chevêtre de cuir.2° Terme de chirurgie. Bandage que l'on emploie pour maintenir réduites les fractures et les luxations de l'os maxillaire inférieur.3° Terme de charpenterie. Pièce de bois dans laquelle on emboîte les soliveaux du plancher.Terme de serrurerie. Barre de fer servant de soutien.XIe s.• Les altres quatre [chevaux] chaceürs e palefreiz à freins et à chevestres, Lois de Guill. 22.XIIe s.• En chevestre et en frain lur maixeles [des chevaux] cunstrain [contrains, à l'impératif], Liber psalm. p. 39.XIIIe s.• Cordier de Paris si sont quite pour les chavestres que il doivent aus soumiers lou Roy, Liv. des mét. 291.• Ne pues-tu pas trover à vendre Ou hars, ou cordes, ou chevestres ?, la Rose, 8779.• Li mondes nous assaut à destre et à senestre ; Et deables chevauchent sans frein et sans chevestre, J. DE MEUNG. Test. 1428.XVe s.• Lors se leva la roine et fit lever les six bourgeois [de Calais] et leur oster les chevestres d'entour leur cou...., FROISS. I, I, 321.• Un suaire sur son braz, le chevestre au coul et le coustel au poing, AL. CHARTIER l'Esperance..• Ma chere dame, j'ay un maistre, Un grand bourgois sy mal chevestre, Que je ne puys à lui durer, Mir. de Ste Genev.XVIe s.• .... L'enferme et clost : et du rude chevestre Lye son col, qui n'a merité d'estre Ainsi traicté, MAROT IV, 46.• Il va prendre le chevestre de son mulet, qui estoit de cordes, lequel il vint approprier au col de sa femme, YVER p. 647.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.