- chevelure
- (cheu-ve-lu-r' ; voyez à CHEVELU, la remarque sur la prononciation ; Richelet écrit chévelure) s. f.1° L'ensemble des cheveux. Avoir une belle, une longue chevelure.• Il n'y avait autrefois que les rois de France qui eussent droit de chevelure, THIERS Hist. des perruques, ch. II, dans RICHELET.• Moi aussi, j'ai eu la physionomie dévastée et une chevelure renouvelée des rois mérovingiens, REYBAUD Jér. Paturot, I, 1.• Grands mâts rompus, traînant leurs cordages épars, Comme des chevelures, V. HUGO Orient. 2.Enlever la chevelure, se dit des sauvages de l'Amérique du Nord, qui enlèvent une portion du cuir chevelu d'un ennemi vaincu et en font un trophée.• Ontalissi et Miscou qui ont enlevé plus de cent chevelures aux héros Muscogulges, CHATEAUB. Atala, 214.2° Par analogie et poétiquement, le feuillage des arbres. La verte chevelure du pin.• Les arbres ont perdu leur chevelure verte, GODEAU dans RICHELET.3° Terme d'astronomie. La chevelure d'une comète, traînée de matière lumineuse et diffuse qu'elle emporte avec elle.• Une comète dont la chevelure menace la terre, BALZ. Socr. chrétien, disc. 10.La Chevelure de Bérénice, constellation de l'hémisphère septentrional.4° Terme de botanique. Espèce d'aigrette formée par un faisceau de poils longs et mous qui couronnent certaines graines, et qui est inhérent à la tunique propre.Touffe de feuilles qui couronne l'ananas.XIe s.• [Il] tranche la coife et la cheveleüre, Ch. de Rol. CII.XIIe s.• Sa cheveleüre bloie, Ses blans dois lons et traitis, Couci, p. 120.XIIIe s.• C'est une chose moult plaisant Que biauté de cheveleüre, la Rose, 13785.XVIe s.• Herissant sa chevelure, DU BELLAY III, 78, recto..• La vigne sera tous-jours propre à planter, pourveu qu'elle aie belle chevelure [racines], O. DE SERRES 189.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.